Friday, December 23, 2011

Urinard Au Départ - Un Roman Nichel

LIVRE I
TOME I
PREMIERE PARTIE
CHAPITRE I
PREMIER EPISODE

La Tête Bossue

            L’inspecteur Urinard mena son enquête jusqu’au bout, et ne trouva rien.  Il s’était trompé de dossier.
            A cet instant même, le Brigadier Boulba fit irruption dans la pièce.  Elle était vide.  L’inspecteur Urinard n’y était pas.  Finalement, le Brigadier se souvint que l’inspecteur était au second.  Il descendit d’un étage en comptant bien les marches.
            La seconde irruption du Brigadier Boulba en déclencha une autre.
            “Comment ?!!!
            -L’accusé Voltemerde s’est échappé, Chef”, répéta le Brigadier jubilant de l’effet de son irruption réussie.
            -“Et comment ca ?, demanda Urinard.
            -Assez facilement, rien n’a été forcé.
            -Quand ca ?
            -Juste après son déjeuner.
            -Le salaud.  Il a bien bouffé aux bons soins de l’Etat et il s’est tiré.
            -Oui, et aucune trace d’un pourboire.”
Soudainement, l’inspecteur réalisa:
            “Aucune trace... Volatilisé !...
            -Pardon ?
            -Volatilisé !!!
            -Ah, oui Chef, tout de suite”, et sur ce, le Brigadier Boulba se volatilisa en plein air et disparu en un rien.  Il crut à un ordre de son Chef.
            “Putaindemerde !”, s’exclama l’inspecteur.  Il ferma le dossier, enfila sa veste et mit son chapeau.  Il l’enleva, le regarda, le remis, l’enleva de nouveau puis se gratta la tête.  Immédiatement il sentit la cause:

SA TÊTE ÉTAIT SOUDAINEMENT DEVENUE BOSSUE.

***
La suite au prochain numéro


DEUXIEME EPISODE

La Brume, Prends Garde !

            La nuit survint petit à petit, puis tout à coup, enveloppant le Château De La Bouse Mesquine. C’était un de ces petits châteaux grandioses Breton-Normand dont les deux côtés le répudiaient complètement et aimaient l’attribuer l’un à l’autre tout au contraire du Mont Saint-Michel.
            Construit au VIème siècle, en laideur massive, le château survécu toutes invasions car personne n’en voulait.
            La légende veut que Merlin, rentrant d’une conférence de magiciens en Angleterre, y passe une nuit. Ayant très mal mangé et dormi, il s’exclama en mélangeant le celte et l’anglais: “Quel myrd dh’ inn”, d’ou vient son nom: Myrddhinn (Merlin en celte).
            L’inspecteur Urinard, l’air résolument anxieux, regardait par la fenêtre. Tout à coup (comme la nuit) un brouillard passa entre deux chênes. L’inspecteur fit une double volte-face et regarda de nouveau dans le jardin.
            Le brouillard avait disparu.
            “Drôle de brouillard, par ici”, dit-il à son compagnon.
            “Comment, cher ami?”, demanda une voix forte, venant de l’autre bout de la grande salle de séjour.
            Cette voix appartenait au Comte anglo-français Jay De La Bouse Mesquine.
            La tradition de la famille De La Bouse Mesquine voulait que chaque membre épouse un anglais sur deux et une française sur trois. Ceci pour maintenir l’équilibre des relations franco-anglaises et anglo-françaises. Aussi, chaque membre était obligé de parler qu’en langue secondaire: les plus francophones en anglais et les plus anglophones en français.
            “Un pet plus fort, cher ami”, dit le Comte.
            “Je dis que vous avez un drôle de brouillard par ici !”, cria Urinard.
            “Oh, merci beaucu, mon cher Urinarde, cria le Comte.  “Asseyez vous donc, vous pris-je.”
            Urinard s’asseyait dans la seule chaise de la pièce à l’opposé extrême du Comte.
            “Si nous nous rapprochions un pet, cher ami.”
            L’inspecteur Urinard et le Comte De La Bouse Mesquine prirent le dossier de leur chaises d’une main et trainèrent leur chaises toute la longueur de la pièce vers le centre. Le Comte parla pendant tout le trajet, ses paroles noyées par le bruit des chaises trainées qui laissèrent leur marque sur le beau parterre de bois poli. Une fois arrivé le Comte dit: “C’est très rafraichissant de pouvoir vous parler avec franchise, mon cher.”
            Ils s’assirent tous deux et la porte s’ouvrit.
            “Le dinner est served”, annonça le domestique.
            Ils se levèrent immédiatement.

            L’inspecteur Urinard enfonça son poing dans sa soupe et s’exclama:
            “Merde !!! C’était lui, ce brouillard !”
            Il bondi de table et sauta par dessus le balcon atterrissant dans les rosiers. Revolver au poing, il couru dans le jardin noir de nuit et se cogna contre un brouillard dur.  Le brouillard s’évanouit.
            “Maintenant je te tiens Voltemerde”, ricana Urinard.
            Le Comte et son domestique arrivèrent en haletant.
            “Il s’est assommé”, dit l’inspecteur, “Je vais lui passer les menottes.”
            Il se pencha sur le brouillard avec ses menottes.
            “Prenez garde, cher ami, c’est peut-être une fiente.”
            Urinard se retourna vers De La Bouse Mesquine et lui dit, “Ce n’est pas fiente, c’est feinte que vous voulez dire.” Juste à ce moment, le brouillard dégagea un crochet droit au menton gauche d’Urinard, l’envoyant contre le chêne.

            Un peu plus tard, revenant à lui, Urinard demanda:
            “Et le brouillard?”
            “Il s’est levé, cher ami.” dit le Comte avec un geste de la main.  “Je vous avez bien dis qu’il fientait, vôtre brouillarde.”
            “Putaindemerde !” S’exclama Urinard.

***
La suite au prochain numéro


No comments: